L’accouchement est certes un moment de bonheur. On accueille un nouveau-né dans la famille. Quoi de plus merveilleux comme expérience de vie ? Mais on ne parle pas assez des périodes difficiles qui l’accompagnent, voire douloureuses, en particulier pour les parents du bébé. Dans presque toutes les cultures, la naissance d’un bébé est perçue comme une expérience positive, une bénédiction et un évènement à célébrer. Comment pourrait-elle être à l’origine de troubles mentales pour la mère ? Comment expliquer le baby blues et la dépression post-partum ? Comment les distinguer ?
Distinguer le baby blues et de la dépression post-partum
Il est courant de confondre le baby blues à la dépression post-partum en raison de la similitude de leurs symptômes. Il s’agit tous les deux d’un mal-être que la mère peut ressentir après l’accouchement. Cependant, si le baby blues est un état bénin, la dépression post-partum est un véritable syndrome. Période simplement transitoire, le baby blues peut autant toucher les papas si la dépression post-partum concerne généralement les mamans.
Les différences entre ces problèmes psychologiques survenus après la naissance d’un bébé se présentent au niveau des causes, de la durée, des symptômes, des conséquences pour le nouveau-né, des facteurs risques et des traitements.
Baby Blues, un mal-être passager
Après l’accouchement, de nombreux changements peuvent survenir, que ce soit en matière d’organisation quotidienne, sur les états physiques (chute hormonale, par exemple) ou encore de la fatigue due au manque de sommeil et à l’accouchement. Ces éléments peuvent générer du stress et surviennent dans les trois à cinq jours après la naissance du bébé.
Le baby blues se manifeste habituellement par des pleurs fréquents et une incapacité à contrôler ses émotions. La tristesse est cependant passagère, mais la fatigue reste intense. La maman peut aussi ressentir un grand vide malgré que son bébé aille bien et qu’il soit là. Ses causes sont principalement hormonales. Mais, on peut aussi citer la fatigue liée à l’accouchement.
Pour mieux vivre cette période complexe, la maman concernée devra reconnaitre son état sans se culpabiliser et sans émettre aucun jugement à ce qu’elle ressent. Parler de ses émotions peut autant l’aider, que ce soit à un membre de famille ou à un professionnel de santé.
Dépression post-partum, un trouble mental plus profond
La dépression postnatale diffère du baby blues par son intensité et sa profondeur. Elle est qualifiée de maladie mentale et se manifeste fréquemment vers le sixième mois après l’accouchement. Si le baby blues peut toucher jusqu’à 80% des jeunes mamans, la dépression post-partum ne concerne qu’environ 15% des mamans qui viennent d’accoucher.
Les symptômes de cette dépression après la naissance de son bébé se manifestent par une tristesse persistante, une réelle perte de motivation et des idées noires accompagnées d’un sentiment d’échec. La maman peut souffrir d’une très grande fatigue et des troubles importants du sommeil. Elle pourrait aussi avoir du mal à tisser des liens avec son enfant.
Dans ce cas précis, il est primordial de se faire accompagner par un médecin qui pourra établir un diagnostic médical et vous orienter vers un psychologue ou un psychiatre expert de la périnatalité. Il saura administrer le traitement adéquat en fonction de la sévérité de la dépression. La maman pourra essentiellement bénéficier d’un accompagnement psychothérapeutique durant plusieurs mois en fonction de son état.